Chapitre 5

 

LES PREMIERS FILS D’UNE GRANDE TAPISSERIE

 

 

— D’autres s’y sont essayés, dit Dwahvel, et certains ont même failli réussir, manquant faire main basse sur cette arme maudite !

Chef de la seule guilde de halfelins de Portcalim, Dwahvel Tiggerwillies régnait sur une impressionnante bande de tire-laine et d’informateurs dont le Cuivre Ante était le quartier général.

— Maudite ? répéta Entreri.

Position inhabituelle pour lui, il s’adossait confortablement à son siège.

Ce n’était pas un hasard s’il prenait ainsi ses aises dans l’unique endroit, en ville, où il se sentait bien – au point de boire. Avec modération, toutefois… Ces derniers temps, il y revenait souvent.

Depuis l’assassinat, dans la salle voisine, de son précédent associé, le pathétique Dondon Tiggerwillies…

Si Dwahvel était la cousine de Dondon, et si elle savait que l’assassin se prélassait devant elle, Entreri avait en réalité rendu service au misérable en le poignardant…

Dwahvel était trop pragmatique pour s’appesantir sur le sujet et nourrir du ressentiment.

Le sachant, Entreri se savait donc le bienvenu au Cuivre Ante – probablement la maison la mieux défendue de Portcalim. Non que ses défenses soient formidables – avec un petit groupe de guerriers, Jarlaxle pourrait aisément s’engouffrer dans la place et y faire des ravages –, mais ses protections contre l’espionnage d’origine magique valaient bien celles de la Guilde des Magiciens elle-même. Dwahvel y investissait l’essentiel de ses ressources, plutôt que dans des défenses physiques.

En outre, le Cuivre Ante était une mine d’or, niveau renseignements. Il y avait donc beaucoup de monde qui veillait à ce que les lieux demeurent le plus sûrs possible. À l’instar de Sha’lazzi Ozoule, la guilde des halfelins survivait en apportant ses lumières à nombre d’adversaires potentiels.

Entreri ne goûtait guère la comparaison. Sha’lazzi était un sombre profiteur, loyal à lui-même et à personne d’autre. Cet entremetteur collectait des informations grâce à sa bourse, pas à son intelligence, et il les revendait aux plus offrants. Comme négociant, il était doué. Mais il ne contribuait en rien à l’amélioration ou au bien-être de la société. C’était un vulgaire profiteur, une sangsue… Tôt ou tard, on retrouverait son cadavre dans une ruelle, Entreri en était persuadé.

Qui s’en affligerait ?

Dwahvel Tiggerwillies connaîtrait peut-être un jour une fin aussi misérable, pensa Entreri. Mais au contraire d’Ozoule, beaucoup de gens chercheraient à la venger.

Dont lui-même…

— Maudite ! répéta la halfeline après mûre réflexion.

— Pour ceux qui sentent sa morsure.

— Pour ceux qui la sentent ! insista Dwahvel.

Tête inclinée, le tueur étudia sa surprenante amie.

— Kohrin Soulez est piégé, continua Dwahvel. Connaissant la valeur de l’épée, il s’est construit une véritable forteresse.

— Il a beaucoup de trésors en sa possession…

Mais au fond, il savait qu’elle avait raison sur ce point – du moins en parlant de Kohrin Soulez.

— Ce seul trésor risque déjà de lui attirer les foudres des magiciens, objecta Dwahvel. Sans parler de ceux qui confient leur sécurité à ces mêmes magiciens…

Entreri hocha la tête sans la contredire. Il n’était pas convaincu. Si la Griffe de Charon pouvait signer la perte de Kohrin Soulez, c’était parce que l’homme s’était établi là où une telle arme était considérée à la fois comme un objet de convoitise et une menace permanente.

Dès qu’il aurait l’arme, Entreri fuirait Portcalim. Le boulet de Soulez serait sa porte de sortie.

— L’épée est un antique artefact. (La remarque de Dwahvel attira toute l’attention d’Entreri.) Tous ceux qui ont prétendu s’en emparer sont morts.

L’avertissement, si dramatique qu’il soit aux yeux de la halfeline, n’eut aucun effet sur le tueur.

— Tout le monde meurt un jour ou l’autre, Dwahvel, répondit-il sans hésiter en se remémorant l’enfer qu’il avait vécu à Portcalim. La façon de survivre, voilà ce qui importe.

Elle le regarda, intriguée. En avait-il encore trop dit ? L’incitait-il à en apprendre davantage sur la nature de la soudaine puissance des Basadoni ? Si l’ingénieuse halfeline avait la puce à l’oreille, attirant malgré elle l’attention de Jarlaxle et de ses lieutenants, aucune protection magique au monde, aucun de ses associés – pas même Artémis Entreri –, ni le fait que certains la trouvaient très utile ne la sauverait des impitoyables soldats de Jarlaxle. Le Cuivre Ante serait anéanti.

Et Entreri n’aurait plus nulle part où se détendre.

Dwahvel le dévisageait toujours. De la curiosité professionnelle ? Avec un soupçon de… compassion ?

— Qu’est-ce qui déboussole à ce point Artémis Entreri ? osa-t-elle demander.

Dague au poing, le tueur bondit avant même qu’elle achève sa question. À une telle vitesse que les gardes n’eurent pas le temps de réagir ni la halfeline celui de comprendre…

La seconde suivante, Artémis avait traversé la pièce pour agresser Dwahvel, lui tirant la tête en arrière par les cheveux et lui plaquant sa dague contre la gorge.

Elle sentit la morsure glaciale de la lame sur sa gorge tendre. Du sang perla. Malgré l’insignifiance de la blessure, Dwahvel sentit son énergie vitale se faire aspirer hors de son corps.

— Si vous parlez de mon trouble à qui que ce soit, promit l’assassin, son souffle chaud contre son visage, je vous ferai amèrement regretter de vous avoir épargnée aujourd’hui !

Dès qu’il s’écarta, la halfeline leva une main pour faire signe aux arbalétriers de retenir leurs carreaux. De l’autre, elle se frotta le cou et se pinça la peau à l’endroit où il l’avait légèrement entaillée.

— Vous êtes certaine que Kohrin Soulez l’a toujours ?

Avec cette question, Artémis espérait changer de sujet et ramener la conversation sur un terrain professionnel. Pas nécessairement pour obtenir une information vitale.

— Il l’avait et il est toujours de ce monde. Ça me semble suffisant, répondit Dwahvel, manifestement secouée.

Hochant la tête, Entreri reprit sa position décontractée – une sérénité que la lueur inquiétante, au fond de ses yeux, démentait.

— Vous voulez toujours quitter la ville par des voies sûres ? demanda Dwahvel.

Il hocha légèrement la tête.

— Faudra-t-il solliciter Domo et ses rats-gar…commença à demander la halfeline, mais Entreri coupa court.

— Non.

— Il a le réseau le plus…

— Non.

Dwahvel voulut produire de nouveaux arguments. Faire quitter Portcalim au tueur à l’insu de tous ne serait pas un mince exploit. Même avec l’aide de Domo. De notoriété publique, Entreri était lié à la guilde Basadoni, sur laquelle les yeux de tous étaient braqués…

Mais elle se ravisa. D’un regard, cette fois, son interlocuteur l’en dissuada.

Quand on se trouvait devant un tel regard – qu’Artémis Entreri avait perfectionné depuis plusieurs dizaines d’années –, l’heure des dernières prières n’était pas loin de sonner…

— Bien, capitula la halfeline. Dans ce cas, ça prendra plus de temps. Mais pas plus d’une heure, soyez rassuré.

Pour que les gardes armés d’arbalètes, à l’ombre des quatre angles de la pièce, ne puissent plus entendre, Entreri continua à voix basse.

— Nul autre que vous devra être au courant. Pas un mot à qui que ce soit, même à vos lieutenants les plus fiables !

La halfeline poussa un long soupir.

— Dans ces conditions, comptez plutôt deux heures.

Entreri la regarda sortir. Il le savait, elle ne pouvait pas accéder à ses désirs et le faire quitter Portcalim sans que personne soit au courant. Les rues faisaient l’objet d’une trop étroite surveillance. Mais le maître de la guilde des halfelins, Dwahvel Tiggerwillies, devait se le tenir pour dit : la moindre fuite, et Entreri la tiendrait pour personnellement responsable.

Le tueur sourit. Lui, abattre Dwahvel ? Impensable ! Il l’aimait bien et la respectait, tant pour son courage que pour ses talents.

Mais il devait garder son départ secret. Si certains, tels que Rai-guy ou Kimmuriel, en entendaient parler, ils auraient tôt fait de découvrir sa destination. Or, Artémis ne voulait pas que ces deux drows-là examinent l’affaire « Soulez ».

Dwahvel reparut avant la fin des deux heures annoncées et tendit au tueur une copie grossière d’une carte du secteur idoine de Portcalim. Un itinéraire y était indiqué en pointillé.

— Quelqu’un vous attendra au bout de l’avenue Croissant, juste avant la boulangerie.

— Pour me donner la suite de l’itinéraire concocté par les vôtres ?

— Oui, par ma famille et quelques associés.

— Et bien sûr, ils surveilleront tous les mouvements à mesure que chaque carte sera collectée.

La halfeline haussa les épaules.

— N’êtes-vous pas un maître du déguisement ?

Sans répondre, Entreri sortit de l’établissement, tourna dans une allée sombre et en émergea avec une tout autre allure : celle d’un type corpulent à la claudication prononcée.

Il quitta Portcalim dans l’heure, par le nord-ouest. À l’aube, perché sur une dune, il contemplait l’oasis Dallabad en se remémorant tout ce qu’il savait sur le vieux Soulez.

Vieux ? Entreri soupira… En fait, le bonhomme frisait la cinquantaine… S’il avait quinze ans de plus que lui, c’était le bout du monde.

L’assassin porta ses pensées sur le palais-forteresse lui-même et tenta de se remémorer un maximum de détails à son sujet. De cet angle, tout ce que le tueur apercevait des lieux se limitait à des palmiers, un petit étang, un rocher, une poignée de tentes, dont un pavillon plus grand que les autres, et, au-delà, se confondant presque avec les sables du désert, une bâtisse marron aux murs carrés gardés par des sentinelles en djellaba à l’air passablement assommé.

La forteresse Dallabad ne paraissait guère redoutable – surtout pour un as comme Artémis Entreri… Mais lui précisément savait à quoi s’en tenir.

Du temps où il travaillait pour le Pacha Basadoni, il avait visité Dallabad plus d’une fois. Et encore récemment, au service du Pacha Amas. Il connaissait l’agencement circulaire de l’édifice, derrière ces murs d’enceinte formant un carré, ainsi que les corridors concentriques conduisant aux chambres au trésor de Kohrin Soulez et à ses appartements privés.

Se remémorant les commentaires de Dwahvel à propos de l’homme et de son palais, le tueur sourit. Ses descriptions étaient parfaitement exactes. L’homme était effectivement prisonnier.

Mais sa forteresse-prison restait à double tranchant. S’y introduire en douce serait un rude défi. Elle regorgeait de soldats rompus à déjouer les tentatives des hordes de voleurs dont la région fourmillait.

Néanmoins, Dwahvel se trompait sur un point : Kohrin lui-même, pas la Griffe de Charon, était la cause de cette claustration. Soulez avait si peur de perdre cette arme légendaire qu’il la laissait le dominer entièrement, le consumer… Et le paralyser.

Quand avait-il quitté Dallabad pour la dernière fois ? Depuis quand ne s’était-il plus promené dans le marché ouvert ou n’avait-il plus bavardé avec ses vieux associés dans les rues de Portcalim ?

Les gens s’enfermaient dans leur propre prison, pensa Entreri. Son obsession pour Drizzt Do’Urden ne l’avait-elle pas amené à faire de même ? Un besoin stupide d’affronter le drow n’avait-il pas dicté sa conduite ? Alors que Drizzt n’avait strictement rien à voir avec lui ?

Certain de ne jamais repiquer à ce genre d’idée fixe, Artémis continua à étudier la forteresse en souriant. Kohrin Soulez l’avait conçue pour déjouer les tactiques ordinaires des voleurs de tout poil – se couler d’ombre en ombre, agir à la faveur de la nuit.

Mais comment s’en sortiraient ces sentinelles en voyant fondre sur elles une armée d’elfes noirs ?

 

***

 

Le lendemain soir, Entreri revint discrètement à Portcalim.

— Vous étiez avec Jarlaxle quand il a appris comment avait fini l’attaque, dit Sharlotta Vespers. Comment a-t-il réagi ?

— Avec sa nonchalance habituelle, répondit Artémis. Jarlaxle dirige Bregan D’aerthe depuis des siècles. Il n’est pas du genre à trahir ses sentiments.

— Même face à Artémis Entreri, un homme capable de regarder quelqu’un dans les yeux et de lui dire ce qu’il a mangé la veille au soir ?

Le sourire de Sharlotta disparut devant la gravité de son interlocuteur.

— Vous ne comprenez rien à nos nouveaux alliés, répondit-il d’un ton on ne peut plus sérieux.

— Venus nous conquérir…

Pour la première fois, la jeune femme laissait paraître ses véritables sentiments à propos des elfes noirs. Quelle surprise ! Qui n’aurait pas détesté promptement ces misérables drows ?

Cela étant, Sharlotta Vespers avait toujours accepté les alliances douteuses du moment qu’elles lui apportaient la puissance dont elle rêvait.

— S’ils en décident ainsi, répondit Entreri, toujours aussi sérieux. Les sous-estimer, sur quelque plan que ce soit, revient à inviter la mort chez soi, Sharlotta.

Sharlotta allait répondre quand elle se ravisa. Sa tentative de garder une expression indéchiffrable ne fut pas entièrement convaincante. Une fois n’était pas coutume, elle trahit des sentiments d’impuissance et de désespoir. Elle commençait à éprouver ce qu’il avait connu à Menzoberranzan, et ce qu’il ressentait de nouveau – particulièrement en présence de Rai-guy et de Kimmuriel. Côtoyer ces êtres à la beauté sauvage n’allait pas sans inspirer de l’humilité. Les drows en savaient toujours plus long qu’ils le devraient. Leur indéniable pouvoir, derrière leurs menaces subtiles, accentuait le mystère qui les entourait. Et cette foutue condescendance, à l’égard de tout ce qui n’était pas drow !

En la circonstance présente, où Bregan D’aerthe pouvait à tout instant prendre le contrôle de la guilde Basadoni – et par conséquent d’Artémis Entreri – si Jarlaxle en décidait ainsi, ce mépris rappelait sans l’ombre d’un doute qui était le maître… et qui l’esclave.

Entreri décela la même impression en Sharlotta et faillit l’impliquer dans ses plans visant à investir Dallabad et à s’emparer de l’épée ensorcelée.

La seconde suivante, il fut outré d’avoir manqué commettre une erreur pareille. Ses sentiments envers Rai-guy et Kimmuriel lui faisaient-ils perdre toute raison ? Toute sa vie, à de très rares exceptions près, Artémis Entreri avait fait cavalier seul et s’était servi de son intelligence pour éviter de se faire d’éventuels alliés involontaires. Plus des gens étaient dans la confidence et plus on fonçait dans le mur…

Il faisait une exception avec Dwahvel Tiggerwillies qui, il en était sûr, ne le doublerait jamais. Même sous la torture des elfes noirs… Aux yeux du tueur, cela faisait toute la valeur de la halfeline et de ses semblables.

Sharlotta ? Une autre paire de manches… La mettre au courant de ses plans concernant Soulez nécessiterait ensuite qu’il la surveille de très près. Selon toute probabilité, elle n’aurait rien de plus pressé que de tout déballer à Jarlaxle – ou pire à Rai-guy et à Kimmuriel. Et le cadavre d’Entreri lui mettrait le pied à l’étrier dans sa course à l’ascension sociale.

Mais le tueur avait tout prévu. Par quelques allusions et mensonges bien placés, Dwahvel inciterait la jeune femme à s’intéresser à Dallabad. Des plus prévisibles dès qu’on touchait à sa corde sensible – la cupidité –, Sharlotta en parlerait à Jarlaxle, soutenant ainsi les suggestions d’Entreri sur la question.

Dallabad ? Une montagne de trésors à conquérir !

— Je n’aurais jamais cru que le Pacha Basadoni me manquerait, avoua la jeune femme – il s’agissait de la déclaration la plus révélatrice qu’elle ait jamais faite jusque-là.

— Vous le haïssiez, lui rappela Entreri.

Elle ne le nia pas, mais elle conserva la même attitude.

— Vous ne le craigniez pas autant que les drows. Et à juste titre, lui fit remarquer Entreri. Par sa loyauté, Basadoni était prévisible. Au contraire des elfes noirs. Ils sont bien trop dangereux.

— Kimmuriel m’a dit que vous aviez vécu à Menzoberranzan, dit Sharlotta. Comment y avez-vous survécu ?

— J’ai survécu parce qu’ils avaient bien d’autres choses à faire qu’à écraser un moustique dans mon genre, répondit le tueur. J’étais un dobluth, pour eux, un paria non-drow qui ne valait pas la corde pour le pendre… Avec le recul, je pense que Jarlaxle m’a épargné afin d’étudier le comportement des humains de Portcalim. Il avait déjà une idée derrière la tête…

Sharlotta gloussa.

— Je ne considérerais pas Artémis Entreri comme un citadin typique de Portcalim… Et si Jarlaxle avait pris comme postulat que vous étiez représentatif du genre humain, il ne serait pas venu s’implanter ici. Du moins, j’en doute. Même si tout Menzoberranzan avait marché sur ses talons…

D’une révérence courtoise, le tueur accepta le compliment. Même si la flatterie l’indifférait. À ses yeux, on était bon, ou on ne l’était pas. Toutes les flagorneries n’y changeaient rien.

— Dans notre propre intérêt, ce sera notre but : faire en sorte que les drows restent très occupés. Les visées expansionnistes de Jarlaxle jouent pour nous. Tant que la guilde Basadoni restera en guerre, nous serons en relative sécurité.

— Mais pas au sein de la ville, répondit Sharlotta. Les autorités, qui commencent à prendre note de nos mouvements, ne tarderont pas à réagir. Nous n’aurons rien à craindre tant que les drows livreront bataille, à condition que les conflits ne dépassent pas le cadre des guildes.

Ravi, Entreri hocha la tête. Les petites suggestions de Dwahvel portaient déjà leur fruit.

L’intelligente jeune femme en était vite arrivée aux conclusions voulues. Si la guilde Basadoni visait trop haut et enchaînait les succès foudroyants, son secret serait vite éventé… Et quand le royaume de Calimshan découvrirait la présence de drows sur son territoire, il mettrait tout en œuvre pour éradiquer la menace.

Au début, Entreri avait envisagé ce scénario. Avant de le repousser. Si Bregan D’aerthe se repliait, ce ne serait pas sans exterminer au préalable la guilde Basadoni.

Une catastrophe à éviter, sauf en cas d’urgence absolue.

— Mais vous avez raison, continua Sharlotta. Il faut garder occupé leur bras armé.

Souriant, Entreri résista aisément à la tentation de lui révéler ses plans contre Kohrin Soulez. Dwahvel s’en occuperait. Et Vespers jouerait son rôle sans se douter un instant que le tueur l’utilisait à son avantage.

En tout cas, pas sur le moment.

Alors, Entreri déciderait peut-être de la tuer.

Pour lui, qui avait souvent eu à pâtir des menées de l’intrigante, l’éventualité n’avait rien de déplaisant.

Serviteur du Cristal
titlepage.xhtml
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_000.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_001.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_002.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_003.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_004.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_005.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_006.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_007.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_008.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_009.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_010.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_011.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_012.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_013.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_014.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_015.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_016.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_017.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_018.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_019.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_020.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_021.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_022.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_023.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_024.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_025.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_026.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_027.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_028.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_029.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_030.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_031.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_032.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_033.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_034.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_035.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_036.html
Salvatore,R.A.-[Mercenaires-1]Serviteur du Cristal(2000).French.ebook.AlexandriZ_split_037.html